Habiter sous cloche, ça vous dit ? Entourer sa maison d’une serre en verre est un nouveau concept qui fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Et pour cause, ce nouvel habitacle vous offre un confort thermique exceptionnel, et cela toute l’année, tout en étant 100 % écologique. Ce type d’architecture prometteur s’est déjà répandu chez nos voisins des Pays-Bas et de la Suède, mais cette idée de maison sous cloche reste encore marginale au gout du reste des Européens. Que doit-on savoir sur la maison sous serre avant de sauter le pas ? Est-ce que ce concept est avant-gardiste, révolutionnaire ou totalement farfelu ? Décryptage dans ce qui suit.
Maison sous serre, un concept suédois innovant
Dans les années 1970, Bent Warm, un architecte suédois, eut l’idée de concevoir des maisons sous serre qu’il appela « Nature House » dans lesquelles on pouvait vivre toute l’année sans chauffage. Et ce, même en temps de grand froid !
Ces maisons particulières étaient conçues avec une ossature en bois, entourée d’une cloche en verre pour donner l’effet serre. Certes, le côté esthétique de ce type de construction peut ne pas plaire à tout le monde, mais l’aspect écologique de cette structure ainsi que l’idée d’offrir un mode de vie durable et automne à ses occupants a largement séduit.
La principale particularité de la maison sous serre réside dans le fait que l’ensoleillement de la journée chauffe la cloche en verre, qui, par la suite, répercute la chaleur à l’intérieur de l’habitacle. Les températures moyennes à l’intérieur de la maison sous serre avoisinent les 15 à 17 degrés, et ce, même si le thermomètre affiche -10 degrés à l’extérieur.
Cette cloche en verre de pointe peut aussi s’installer dans les maisons déjà construites, à la seule condition, que celles-ci soient entièrement en bois.
La maison sous serre ou un petit geste pour la planète !
Une maison sous serre est conçue selon les principes de l’architecture passive, c’est-à-dire que la serre en verre est une sorte de manteau qui protège l’habitacle autant l’hiver que l’été. Plus besoin de chauffer votre logement, car l’effet de serre réchauffe votre intérieur en hiver juste comme il faut sans être étouffant en été.
Le principe de ce type de structure écologique est tout simplement basé sur le fait que la chaleur apportée par l’ensoleillement extérieur, ainsi que la chaleur dégagée par les équipements intérieurs, suffisent amplement à offrir confort et bien être aux occupants de l’habitacle. Étant bien isolée, la maison sous serre ne permet pas de déperdition de chaleur, c’est pourquoi ses habitants n’ont pas besoin de chauffage, celui-ci ne sert en temps normal qu’à compenser les pertes de chaleur. Et qui dit réduction d’utilisation de chauffage, dit moins de consommation d’énergie, et donc, moins de pollution de l’environnement.
En plus d’être construite avec des matériaux écologiques, la maison sous serre est aussi non polluante et vous permet de réduire de façon conséquente vos dépenses d’énergie. Ce sont ces avantages qui vous feront, d’ici à quelques années, adopter ce nouveau concept innovant.
Vivre dans une maison sous serre, à quel prix ?
Le principal bémol qui frêne la démocratisation de la maison sous serre dans le monde entier est son cout bien plus onéreux qu’une maison traditionnelle. Cela semble logique, car ce type de maison est couvert par une cloche géante en verre, ce qui engendre un cout considérable lors de la construction. Pour mettre sur pied ce type de projet écolo, il faut compter en moyenne entre 500 000 et 1 000 000 d’euros. Parmi les principales causes de ce cout exorbitant, nous pouvons citer :
- des matériaux de construction 100 % écologiques ;
- une superficie de terrain suffisante pour implanter un projet d’une telle envergure ;
- la localisation de la construction ;
- le nombre de pièces et étages.
En contrepartie, vous pourrez rentabiliser votre investissement sur le long terme, car vos consommations énergétiques dans ce type d’habitat seront proches de zéro. De plus, si vous avez la main verte, vous pourrez profiter de la serre pour cultiver vos propres fruits et légumes, ce qui vous fera faire encore plus d’économies.
