Les déperditions thermiques sont importantes, car elles doivent être évitées dans n’importe quelle conception architecturale, c’est pour cela que leur calcul et leur allègement est important. Pour en savoir plus, on vous conseille de lire notre article jusqu’au bout.
Les déperditions thermiques en bâtiment
Le confort dans les bâtiments dépend de l’énergie thermique de l’air extérieur ou de la chaleur à l’intérieur d’un bâtiment. Étant donné que le chauffage n’est qu’un élément, les déperditions thermiques doivent être considérées parallèlement à la perte de débit d’air, à la perte de chaleur solaire et aux fuites. Bien sûr, puisque la grande majorité de l’énergie utilisée par les maisons et les entreprises est consommée à l’intérieur, la climatisation est plus une perte qu’un gain. Une nouvelle maison ou un nouvel appartement peut perdre plus de 3 à 4 fois plus de chaleur en un seul hiver par rapport à une nouvelle maison préconstruite et isolée, en supposant un système de chauffage et une unité de climatisation similaires.
Dans un certain nombre de maisons neuves, la perte de chaleur dans les nouvelles constructions est souvent négligée. En effet, les nouvelles maisons sont fréquemment recouvertes de bois préfabriqué ou d’un matériau appelé plaque de plâtre, qui est plus absorbant que le bois ordinaire ou les cloisons sèches et offre une durabilité semblable. Le problème est que les nouvelles maisons souffrent généralement d’un espace d’air entre le mur et son extérieur, et des ponts thermiques. Ce qui signifie que la perte de chaleur externe se produit sans aucun contact direct entre l’air extérieur et le mur d’une nouvelle maison. Pour qu’une couverture d’isolation thermique aide à réduire les pertes de chaleur, cet écart et les pertes de chaleur associées doivent être traités avant la construction de nouvelles maisons.
Comment calculer les déperditions thermiques ?
Le calcul des déperditions thermiques est une étape primordiale dans le cadre d’un projet de construction. En effet, elle permet de déterminer les besoins réels de l’habitation en termes de chauffage et la puissance du système à installer. Avant de procéder au calcul, il faut avant tout connaître, évaluer ou obtenir certaines données :
- la superficie habitable du bâtiment ;
- la superficie des toitures (par séparation) ;
- la superficie des parois vitrées (par orientation) ;
- l’isolation de la maison : maison ancienne, RT 2012, etc.;
- le coefficient Uw et Ug des menuiseries ;
- le coefficient Uw et Ug des portes ;
- le type de chauffage actuel ou envisagé (gaz naturel, fioul domestique…) ;
- les caractéristiques climatiques du lieu d’implantation.
Dans le but de calculer les déperditions, nous allons faire confiance au coefficient Cb utilisé dans le domaine de la construction. La première chose à faire est de calculer le coefficient de déperdition du bâtiment Dp qui est égal à Cb x Surface déperditions + R x Vh (ici, Cb représente les déperditions thermiques moyennes d’un bâtiment, Surface déperditions est la somme des surfaces, Vh est le volume habitable de l’espace que nous essayons d’isoler, et enfin R est le coefficient fonction de la ventilation selon son type). Bien entendu, la règle générale est la suivante : Dp x (19 – Temps extérieur).
Ces données nous permettent de réaliser un bilan thermique pour savoir dans quel état se trouve le logement. C’est alors qu’on pourra juger les déperditions thermiques et leur gravité, puis agir sur le logement dans les trois périodes de la durée de vie d’un bâti : la conception anticipée d’un futur projet, l’amélioration d’un bâti existant, ou la rénovation des bâtisses anciennes et du patrimoine habitable. Les déperditions et leurs calculs nous permettent de définir une température extérieure minimale moyenne pour les périodes de l’hiver et d’été. Et ainsi, éviter que le bâtiment ne cède sous l’échange thermique trop actif, le but est alors de faire une conception qui permet à l’usager de vivre dans son logement en toute tranquillité durant les périodes où il fait très froid ou trop chaud.